Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/105

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maîtresse, trouve le moyen d’ouvrir l’album, d’y copier ce qui lui semble curieux, et de communiquer ces renseignements à son maître invisible, qui se fait un plaisir de vous en faire part.

« Le commencement de ces fragments du journal d’Ursule remonte environ à deux ans, les derniers mots en ont été écrits il y a très peu de jours. On ne doute pas que ces notes ne vous causent des émotions douces et salutaires. »

JOURNAL D’URSULE.

J’ai eu ce soir un moment de triomphe, j’ai vu Mathilde aux Italiens : son mari est venu me rejoindre. Je l’ai mal traité ! Elle a dû s’en apercevoir… Lui enlever Gontran, c’était une vengeance : l’humilier devant elle… c’était un plaisir. — M. de Senneville passe pour être irrésistible. C’est un de ces hommes sur lesquels on a toujours des projets quand on ne les connaît pas. Je l’ai trouvé d’une élégance