Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/143

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— Mon Dieu ! mon Dieu ! Madame, qu’est-ce que cela signifie ? — s’écria Blondeau en pâlissant.

— Silence… silence… referme cela… et pas un mot à personne.

Elle ferma ce panneau ; je continuai cette lettre, doutant si je veillais ou si je rêvais.

« Eh bien ! vous avez vu ma cachette ? vous avez dû avoir joliment peur ! — Jugez donc de toutes celles que je possède autour de vous… si je vous découvre celle-là aussi facilement.

« Allons, voyons, rassurez-vous, je n’en ai pas d’autres… croyez-le, entendez-vous ? croyez-le, ça vous aidera à dormir tranquille, vrai… ceci n’est qu’une plaisanterie faite dans l’espoir de vous donner des rêves affreux, des cauchemars à vous faire mourir de peur.

« Vous allez vous figurer que cette maison (qui m’appartient) n’est que trappes et chausse-trappes, ni plus ni moins qu’à l’Opéra ou dans les romans de Ducray-Duminil… Ce qu’il y a de charmant, c’est que si vous vous avisez de demander à votre