Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/142

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

je frissonnai en me rappelant la maison isolée.

Je continuai de lire avec un horrible battement de cœur :

« Maintenant, approchez-vous ; pesez avec force sur la moulure de la boiserie qui touche à la cheminée, et vous verrez quelque chose qui vous surprendra… »

Éperdue, j’appelai Blondeau.

— Jésus, mon Dieu… Madame… qu’avez-vous ? — s’écria-t-elle.

Sans pouvoir presque lui répondre, je lui montrai le panneau de boiserie d’un regard effrayé.

— Mais encore, Madame, qu’avez-vous ? vous me faites peur.

Rassurée par sa présence, je pesai sur la moulure de la boiserie ; elle céda…

Je jetai un cri… Blondeau, aussi effrayée que moi, m’imita.

La boiserie, mue par un ressort, s’écarta doucement.

Je vis une cachette assez grande pour contenir une personne ; un conduit, communiquant au tuyau de la cheminée, y donnait suffisamment d’air pour qu’on pût y respirer…