Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/149

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

croyable réponse avec un air sardonique dont je fus effrayée :

— C’est quelque bonne bourgeoise qui avait sans doute ménagé cette armoire à secret pour dérober ses provisions à la voracité de ses domestiques…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Environ quinze jours après avoir reçu de M. Lugarto la lettre que j’ai citée, il m’adressa le billet suivant :


« Paris, quatre heures.

« Je n’ai rien voulu vous dire avant que d’être bien sûr de mon fait. Rochegune a demain un rendez-vous avec Ursule, non pas chez elle, mais sur les boulevards extérieurs ; c’est plus décent pour commencer.

« Ce rendez-vous est pour neuf heures ; ils doivent se rencontrer sur le boulevard à gauche de la barrière de Fontainebleau, et en sortant par ladite barrière. »

Bouleversée par cette nouvelle, à laquelle pourtant je ne pouvais croire, le lendemain matin je montai en fiacre ; je me rendis au lieu indiqué.