Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/159

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ce trouble, cet embarras étaient simulés, c’était une ignoble hypocrisie… Non, je vous le répète, la seule chance de votre cousine aurait été de se montrer audacieusement ce qu’on dit qu’elle est, un type d’impudence et de perversité… Alors peut-être, encore irrité d’une douloureuse déception, entraîné par une curiosité chagrine, cherchant de tristes contrastes, j’aurais voulu lire dans ce cœur corrompu… comme on parcourt un mauvais livre, par désœuvrement… Mais une fois cette occasion manquée, tout fut dit pour cette indigne créature ; je rougis de ce moment d’égarement. Je revins à moi, et je sentis renaître pour toujours l’aversion qu’elle méritait… surtout pour son atroce méchanceté envers vous…

— Mon ami… il y a là un enseignement… une punition terrible… Cette femme pouvait être dangereuse… pour vous… même pour vous !!! en restant fidèle aux odieux principes qui l’avaient toujours guidée… et Dieu veut que pour la première fois elle ait honte de sa vie passée… qu’elle essaie de balbutier un noble langage… ce langage est peut-être sin-