Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/163

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— Tant que j’ai habité avec elle et avec sa mère… je n’ai rien remarqué de semblable — lui dis-je. — Et vous-même… à cette époque ?

— Oh ! alors, non ; certainement… non — reprit-il.

Il y eut dans ce mot un accent de conviction qui me fut bien précieux.

— Et depuis quelque temps Mathilde, n’avez-vous rien trouvé de singulier dans la conduite d’Emma ?

— Rien… absolument rien… mon ami… Mais, vous le savez ; malheureusement pour moi, je vois maintenant beaucoup moins madame de Richeville… Vous seriez-vous donc aperçu qu’Emma eût quelque préférence ? — demandai-je d’un air étonné.

M. de Rochegune parut faire un violent effort sur lui-même, et me dit :

— Après tout, je suis fou d’avoir des scrupules… Je ne voudrais pas par une fausse modestie causer un jour quelque chagrin à notre excellente amie.

— En vérité, je ne vous comprends pas.

— Voici ce qui m’arrive… Mathilde… De-