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Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/166

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rences tellement significatives, qu’elles m’ont embarrassé… Enfin, voici ce qui m’a décidé à vous faire cette confidence… Avant-hier, au moment où je sortais de chez madame de Richeville, je trouvai Emma à la porte du salon d’attente. Elle me dit d’un air mystérieux, en me donnant un petit portefeuille : — « C’est aujourd’hui l’anniversaire de ma naissance ; voici ce que j’ai fait pour vous. N’en parlez pas à madame de Richeville ! c’est mon secret… »

— Et dans ce portefeuille, qu’y avait-il ?

— Mon portrait peint par elle à l’aquarelle, d’une ressemblance frappante, quoiqu’il fût fait de souvenir… Vous comprenez, ma chère Mathilde, que je ne m’abuse pas sur ces apparences, bien qu’elles paraissent significatives ; c’est un enfantillage ; mais je dois à madame de Richeville, à moi-même, à Emma, dont mieux que personne j’apprécie les inestimables qualités… de mettre un terme à cette folie, et c’est de cela que je veux causer avec vous…

— Je crois en effet qu’il ne s’agit que d’une folle exaltation de jeune fille… Aussi, mon ami, si vous écoutez mon avis, avant que cette