Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/188

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— Mais cette enfant vous aime sans espoir… vous aime à en mourir… sa vie, non plus, à elle, ne peut être plus désolée !

— Ah ! Mathilde, ce seraient de tristes fiançailles !

— Pour Emma, ce seraient celles d’une reine. Votre parole, mon ami, votre parole !

— Mathilde !

— Au nom de votre père… au nom de l’ami que nous avons perdu et qui joindrait ses prières aux miennes…

— Vous le voulez ?…

— Je vous en supplie !

— Que le sort de cette enfant s’accomplisse donc !…

— Oh ! merci… à vous le meilleur, le plus généreux des hommes !… Ah ! vous ne savez pas… non, vous ne savez pas l’ineffable douceur des larmes que vous me faites verser en cet instant — m’écriai-je.

Tant de douloureux sacrifices étaient au moins couronnés par le bonheur d’Emma…

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