meurt… que les minutes sont comptées… et je ne suis pas là ! répétait ce malheureux en cherchant à m’entraîner.
Je pris à la hâte un châle, un chapeau ; je le suivis machinalement.
Un fiacre nous attendait, nous y montâmes ; il partit rapidement.
M. Sécherin, défait, les yeux rouges, ardents, les traits contractés par les tressaillements du désespoir, semblait à peine s’apercevoir de ma présence ; il prononçait des paroles sans suite, ne songeait qu’à accélérer la marche de notre cocher par toutes les promesses possibles.
— Mais quand avez-vous appris cette funeste nouvelle ? — lui dis-je — son état est-il donc tout à fait sans ressource ? n’y a-t-il plus d’espoir ?
Il me regarda fixement.
— Avec la dose de poison qu’elle a prise, de l’espoir !… s’écria-t-il avec un éclat de rire convulsif.
— Elle s’est empoisonnée… Ursule ?
Sans me répondre, il me prit la main avec violence, et me dit d’une voix sourde.