Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/241

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voix grossières… qui se turent un moment… puis une marche pesante, mesurée… et enfin le roulement sourd d’une voiture qui s’en allait lentement…

Je voulus jeter un dernier regard d’adieu aux restes d’Ursule… Je soulevai le coin d’un rideau… Je vis le char mortuaire s’éloigner seul… tout seul… personne ne l’accompagnait…

Il disparut… et puis ce fut tout…

Il y eut un moment horrible… Le bruit sourd de cette funèbre voiture sembla retentir jusqu’au fond du cœur de M. Sécherin… Il sortit de sa stupeur, jeta autour de lui des yeux égarés ; puis se rappelant sans doute l’affreuse vérité, il tomba dans les bras de sa mère en poussant un cri déchirant…

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Aucun prêtre ne dit une dernière prière sur la fosse béante qui attendait cette infortunée, et qui fut comblée sur elle…

Malheureuse Ursule… malheureuse victime de l’infernale méchanceté de mademoiselle de Maran, qui avait faussé, perverti cette nature