Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/250

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la renvoie aux enfers… car elle fait croire à Dieu en faisant croire au démon !!…

Je n’avais pas pu trouver une parole…

Mon effroi avait augmenté avec les éclats de joie sauvage et féroce qui transportaient M. de Lancry.

Telle devait être la fin de son fatal amour…

Tels étaient les regrets que cette malheureuse femme devait laisser après elle…

Pendant quelque temps encore M. de Lancry marcha avec agitation, puis il s’arrêta devant moi.

— Et quel était le riche heureux… ou l’heureux riche qui vivait avec elle lorsqu’elle est morte ?

— Elle est morte pauvre et abandonnée de tous, Monsieur.

— C’est qu’elle a voulu être pauvre, car l’argent ne me manquait pas quand elle m’a quitté… Pourquoi depuis notre séparation m’a-t-elle écrit souvent pour me donner des rendez-vous… auxquels elle ne venait jamais ? se dit mon mari en se parlant à lui-même. Puis il ajouta en s’adressant à moi, avec un sourire dédaigneux :