Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/279

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— Notre sœur Mathilde a raison… il n’y a qu’elle qui puisse me flatter d’une manière ravissante.

— Vraiment… mieux que moi ?

— Mais sans doute… Vous, mon ami… vous me parlez de moi… Elle au contraire me parle de vous… et me dit que vous m’aimez… n’est-ce pas me louer au-delà de toute expression ?

— J’accepte ceci en ce sens que lorsque Mathilde me dit que vous m’aimez… elle me loue aussi au-delà de toute expression…

Emma secoua sa jolie tête blonde et dit en souriant :

— Oh ! ce n’est pas la même chose… rien n’est plus simple que de vivre… on ne vous félicite de vivre que lorsqu’on vit heureuse.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nous passâmes une heureuse matinée avec madame de Richeville. Je priai M. l’abbé Dampierre de venir dîner avec nous pour célébrer cette petite fête de famille.

Vers les trois heures, M. de Rochegune vint frapper à ma porte.

Je fus surprise de sa pâleur et de la sombre