Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/305

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d’un prêtre vénérable ; d’une mère… qui entend son enfant répéter les mêmes justes anathèmes !… Pourvu que la vengeance du ciel soit apaisée par ce que j’ai souffert, par ce que je souffrirai jusqu’à la fin de ma vie ! et qu’elle ne me réserve pas un dernier coup… plus affreux que tous les autres ! »

Hélas ! je la compris, ses sinistres pressentiments ne la trompaient pas.

— Mes amis me quittèrent.

J’embrassai Emma une dernière fois… hélas ! pour la dernière fois… Je ne devais la revoir… jamais… jamais…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Je partis pour Hyères avec Blondeau et un valet de chambre.

Je m’établis dans ce village au commencement d’octobre. À peu près à cette époque, je reçus cette lettre de M. de Lancry ; elle était timbrée de Cadix.

« On vous dit toujours souffrante : rétablissez-vous donc promptement. Je viendrai vous chercher lorsque vous serez en état de voyager. Vous ne savez pas la surprise que je vous ménage. Votre maladie a changé