Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/306

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subitement mes projets il y a un an, mais vous ne perdrez rien pour attendre. Je prends naturellement tant d’intérêt à ce qui vous concerne, que je suis au courant de tout ce que vous faites ; je sais que vous êtes à Hyères, ou que vous y serez bientôt. Il se peut que je vienne vous y rejoindre.

« Mon compagnon de voyage me charge de mille souvenirs pour vous, et de vous demander si l’on n’a pas reçu à Maran, chez madame de Richeville (pour ne pas dire chez vous, car je sais maintenant que la duchesse n’est que votre prête-nom)… si, le 12 août, l’on n’a pas reçu à Maran une lettre de Paris ; le 12 août, fête de la Sainte-Claire, bienheureuse patronne de la belle duchesse repentie.

« Dans cette lettre, adressée à la marquise de Rochegune, une pauvre femme demandait un secours pour son enfant naturel. Mon compagnon de voyage, qui est partout à la fois et qui connaît la pauvre femme, lui avait conseillé d’écrire ce jour-là, pensant qu’on fêterait toujours un peu la Sainte-Claire, et que cette demande de secours arrivant dans