Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/307

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cette occurrence, et peut-être au milieu d’une très bonne et très nombreuse compagnie, n’en serait que mieux accueillie et ferait beaucoup plus d’effet à cause de la révélation qui la terminait ; c’était une chance de plus.

« Mon compagnon demande encore si le curé de Maran n’assistait pas à la lecture de la lettre, qui, par négligence, n’aurait été remise qu’après dîner à la petite marquise de Rochegune ?

« On vous fait ces questions, auxquelles on pourrait répondre aussi bien que vous, pour vous prouver qu’on est parfaitement instruit et qu’on a autant de suite dans les idées que d’opiniâtreté dans l’exécution de certains projets.

« Nous menons ici une vie de Sardanapale, vous seule… vous nous manquez beaucoup ; aussi je soupire ardemment après le jour où je vous reverrai belle, fraîche et bien portante. En attendant cet heureux moment, je tâche d’étourdir mes regrets. »

Ce que j’avais soupçonné était vrai ; la découverte de la naissance d’Emma, cette pré-