Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/317

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tard que je n’avais plus à craindre que le hasard lui découvrît le contenu de ces lettres. En route je pensai que M. de Rochegune voulant garder le secret de sa demeure, il serait plus prudent d’y aller en fiacre, de peur d’indiscrétion de mes gens qui pourraient reconnaître Stolk. Je pris un fiacre et je renvoyai ma voiture. Nous arrivâmes au Marais.

Je me faisais un triste plaisir de voir au moins la maison qu’habitait M. de Rochegune. Nous laissâmes le fiacre près de la rue Saint-Louis, et je descendis avec Blondeau, qui alla remettre le coffret à Stolk.

Pendant qu’elle s’acquittait de cette commission, j’examinais avec angoisse les dehors de cette demeure ; son aspect désert, désolé me navra. Je fus épouvantée en songeant aux heures de désespoir qui devaient si lentement s’écouler pour lui dans cette demeure abandonnée.

Blondeau remit le coffret à Stolk, me donna des nouvelles de M. de Rochegune, et nous revînmes chez moi.

J’allai faire mes adieux à madame de Richeville. Malgré le chagrin que lui causait notre