Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/347

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madame, qu’elle tourmentait si méchamment quand elle était petite… — dit Servien.

— Avec cela que ça vous réussirait bien de plaindre madame la vicomtesse, — dit mademoiselle Julie. — Vous avez vu comme madame s’est disputée il y a quinze jours avec son médecin, le docteur Gérard, qui lui disait du bien de madame de Lancry. Madame a dit tant d’injures à M. Gérard qu’il a déclaré qu’il ne remettrait plus les pieds ici.

— Et pour la punir, au lieu d’aller, le lendemain, chercher M. le docteur Verteuil — dit Servien — je n’y suis pas allé… Bah ! un médecin nous gênerait.

— Tiens… dit mademoiselle Julie — est-ce qu’on a besoin de médecin quand on est paralytique ?

— C’est pas une maladie… paralytique — dit Goujon ; — on ne bouge pas… on est comme quelqu’un qui reste bien tranquille… bien tranquille, voilà tout.

— Bien sûr — reprit Julie. — Et puis, pour ce que lui ordonnait le docteur Gérard… c’était pas la peine d’avoir un médecin… De petites bouteilles avec de la fleur d’orange…