Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/348

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de petites drogues de rien du tout ; c’était pour l’amuser…

— Le fait est que depuis quinze jours qu’elle se passe de médecin… elle n’en va pas plus mal dit M. Servien ; ça peut aller comme cela très long-temps : les bossus ont la vie dure… c’est comme les chats. Nous aurons toujours de quoi faire la dépense ; j’ai l’habitude de donner les reçus aux fermiers pour Madame… je ne prends que juste ce qu’il faut pour que nous ne manquions de rien… le reste, je le mets dans la caisse de madame.

— Quant à cela, nous sommes très bien, très bien — dit mademoiselle Julie — seulement il nous faudra prendre un petit garçon pour nous servir à table, car c’est ennuyeux de se lever à chaque instant.

— C’est ça — dit le cuisinier — Je dresserai le dîner, ma fille de cuisine donnera les plats au gamin, et nous mangerons plus chaud.

— Adopté — dit Servien. — À propos reprit-il — depuis que son dernier chien est mort, madame me relance tous les jours pour que je lui en achète un autre.

— Ah ! je ne veux plus de chien ici ; non —