Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/377

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d’une voiture de poste qui s’arrêta dans la rue.

— Mathilde… abandonnez-moi si vous le voulez, mais ne suivez pas votre mari… il est capable de tout…

— C’est l’époux que vous m’avez choisi, Madame ! et les lois veulent que je le suive ! — s’écria Mathilde.

Puis se retournant vers M. de Lancry, elle lui dit d’un ton qui le fit tressaillir malgré lui :

— Monsieur, je suis prête…

M. de Lancry s’attendait à une résistance désespérée. Il fut étonné du calme effrayant de Mathilde. Néanmoins il se leva en souriant et lui offrit son bras.

Madame de Lancry le repoussa d’un geste plein de mépris et de dignité.

Servien entra et dit à M. de Lancry :

— Monsieur le vicomte, voici la voiture et ces messieurs ; ils vous attendent dans le salon.

— Quels messieurs ?

— Trois messieurs qui sont venus dans la berline depuis l’hôtel Meurice… Fritz, le cour-