Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/382

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Ce nouvel outrage acheva d’exaspérer M. de Lancry ; il s’avança les poings fermés sur M. Sécherin, l’écume aux lèvres, en lui disant :

— Vous osez encore porter la main sur moi !

— Oui, vicomte, et je ferai mieux que ça…

M. Sécherin saisit, dans ses rudes et larges mains, les poignets délicats de M. de Lancry ; il les secoua à les briser. Puis s’approchant si près du visage de M. de Lancry qu’il sentait son souffle, il lui fit le plus mortel outrage qu’un homme puisse faire à un homme. Puis il lui dit :

— Vous vous battrez peut-être maintenant.

M. de Lancry poussa un rugissement terrible ; M. Sécherin le repoussa rudement, se mit devant la porte du salon, arracha la canne d’un de ses témoins et dit à M. de Lancry :

— Je vous roue de coups si vous faites un pas… pour sortir…

Gontran, voyant qu’il lui était impossible de lutter physiquement contre M. Sécherin, se mordit les poings avec rage.

— Des gens d’honneur — cria-t-il aux té-