cry ayant conçu quelques soupçons, le coffret fut déposé chez M. de Senneville. Grâce à cette précaution tardive de Mathilde, d’autres lettres non moins dangereuses échappèrent à Lugarto.
Après la découverte de cette exécrable perfidie, Mathilde envoya les deux lettres à M. de Rochegune. Il reconnut alors la vérité tout entière, et fut délivré d’un remords déchirant ; il ne ressentit plus que des regrets cruels, une pitié profonde, en songeant à tout ce qu’avait dû souffrir Emma pendant sa lente agonie.
Quinze mois environ après la mort de son mari, Mathilde de Lancry épousa M. de Rochegune.
Il est inutile de dire le bonheur profond, la sainte ivresse qui présidèrent à ce mariage. On devine l’adorable avenir qui s’ouvrit devant Mathilde, qui avait jusqu’alors si douloureusement, si religieusement souffert…
À peu près à cette époque on démolit une petite maison isolée, située entre Luzarches et la forêt de Chantilly. Cette maison était restée fort longtemps inhabitée. Au fond d’une cachette pratiquée près de la cheminée de la