Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/395

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Nous détournerons la vue des horreurs monstrueuses que méditaient pour l’avenir M. de Lancry et Lugarto ; lorsque deux pareilles âmes s’accouplent, rien ne doit étonner.

M. Sécherin, après avoir tué Gontran, voyagea, toujours poursuivi par le souvenir d’Ursule. La mort de M. de Lancry l’avait vengé, mais ne l’avait pas consolé.

Mademoiselle de Maran, devenue tout à fait paralytique et presque aveugle, continua d’être absolument abandonnée au cruel despotisme de Servien, qui ne laissait personne approcher d’elle. La fin de sa vie fut un supplice de tous les moments. Le crayon que nous en avons offert peut à peine en donner une idée. Sans la volonté ferme et inébranlable de M. de Rochegune, Mathilde eût essayé d’adoucir la pénible position de sa tante.

Madame de Richeville se livra à des austérités de plus en plus cruelles ; sa santé, depuis longtemps minée par d’incurables chagrins, n’y résista pas longtemps, elle apprit du moins le dévouement sublime de Mathilde pour Emma.

M. de Senneville fit oublier la coupable lé-