M. de Lancry. À quelques accès de gaîté grossière ou de tristesse sinistre, je devinais qu’Ursule avait encouragé ou ruiné ses dernières espérances ; j’espérais que du moment où elle ne lui ordonnerait plus de me garder près de lui, il consentirait à une séparation.
Mon séjour forcé auprès de mon mari n’augmentait donc pas beaucoup mes chagrins, ils roulaient tout entiers sur la perte de l’affection de M. de Rochegune et sur les craintes que m’inspirait l’avenir d’Emma.
Le surlendemain de mon installation, madame de Richeville était venue chez moi, ayant eu la précaution de s’assurer de l’absence de M. de Lancry.
Elle fondit en larmes en voyant la pauvreté de ma demeure. Cette pauvreté — me dit-elle — lui expliquait mon dévouement. Emma se rétablissait rapidement, sa mère ne conservait plus aucun doute sur sa guérison.
Je demandai en tremblant à madame de Richeville des nouvelles de M. de Rochegune ; jusqu’alors elle n’en avait aucune. Prévoyant son chagrin, elle avait envoyé s’informer de