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Page:Sue - Paula Monti, tome 1, 1845.djvu/146

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— C’est peut-être le prince…

— Est-ce qu’on le lâche maintenant ?

— Il paraît… Mais on ne peut voir sa figure, la tante de Morville le cache.

— À propos de Morville, comment n’est-il pas ici… lui, l’ami intime de Gercourt ?

— Il viendra tout à l’heure, je l’ai rencontré ; sa mère va mieux.

— Et lui, comment va-t-il ?

— Comment, lui ?

— Il ne guérit pas de son Anglaise ?

— Non… Voilà une fidélité incurable.

— Madame de Luceval aurait bien voulu s’en faire adorer par esprit de contradiction, mais il n’y a pas eu moyen, Morville a tenu bon….

— A-t-elle dû être vexée ! elle est si coquette… elle aime tant à tourmenter les autres femmes…

— Oh ! je voudrais la voir tomber entre les mains de quelqu’un qui la mène durement !

— Elle a rendu ce pauvre Saint-Renant à moitié fou.

— Est-ce que leur liaison dure toujours ?

— On le dit, car il s’abrutit de plus en plus.

— Silence… le voilà… Bonjour, Saint-Renant…

— Bonjour, très chers… Avez-vous vu la femme en casquette polonaise, en sobieska ?

— Non. Qu’est-ce que c’est que ça ?

— Tenez, là… aux premières, à côté d’une très jolie femme blonde.

— Ça ?… mais c’est un homme !