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Page:Sue - Paula Monti, tome 1, 1845.djvu/179

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CHAPITRE XX.

L’ÉMISSAIRE.


Huit jours s’étaient passés depuis que M. de Brévannes avait reconnu, à la Comédie-Française, Paula Monti dans madame la princesse de Hansfeld.

Il était dix heures du matin : M. de Brévannes descendait de fiacre à la porte d’une maison de médiocre apparence, située à l’extrémité de la rue des Martyrs, rue généralement assez déserte, ainsi que chacun sait.

Il n’y avait pas de portier dans cette maison : M. de Brévannes monta donc jusqu’au premier étage où il sonna en maître. Presque aussitôt la porte lui fut ouverte par une femme assez âgée, modestement mais proprement vêtue. Son visage était fortement couperosé ; elle portait des lunettes et tenait une tabatière à la main.

En deux mots nous dirons que cette femme, appelée madame Grassot, était gardienne d’un petit appartement loué par M. de Brévannes pour y recevoir en toute sécurité les rivales de Berthe.