Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/140

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sieurs personnes, entre autres M. et madame de Brévannes. Les connaissez-vous ?

— Je rencontre quelquefois M. de Brévannes ; on dit sa femme charmante.

— Charmante, et je crains pour le repos de mon mari qu’il ne s’en aperçoive.

— Que dites-vous !

— Je le crois sérieusement occupé de madame de Brévannes.

— Le prince ?

— Il est parfaitement libre de ses actions, autant que je le suis des miennes.

— Et vous refusez de me recevoir chez vous… lorsque votre mari….

Paula interrompit M. de Morville.

— Je vous refuse cela, d’abord parce que vous avez juré de ne jamais vous présenter chez moi ; et puis, condamnable ou non, la conduite de mon mari ne doit en rien influencer la mienne ; il est des délicatesses de position que vous devez apprécier mieux que personne… Dans huit jours vous en saurez davantage.

— Dans huit jours… pas avant ?…

— Non.

— Que je suis malheureux !

— Bien malheureux, en effet ! Vous venez ici accablé, désespéré, vous reprochant votre dureté avec votre mère, oubliant tout ce qu’un homme comme vous ne doit jamais oublier ; je vous calme, je vous console, je vous offre le moyen de ména-