Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/213

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Elle tomba sans pousser un cri sur l’épaule de celui qui la tenait embrassée.

— Maintenant à vous, beau prince, coup double !… — s’écria M. de Brévannes en dirigeant le canon de son fusil sur le crâne de l’homme qui tâchait de se relever.

Au moment où il allait tirer, la porte de la seconde chambre du chalet s’ouvrit violemment derrière lui.

Quelqu’un qu’il ne voyait pas lui saisit le bras, détourna le fusil et l’empêcha de commettre un second crime. M. de Brévannes se retourna et vit… M. de Hansfeld !

À ce moment, l’homme agenouillé devant la femme se releva, se précipita sur M. de Brévannes en criant :

— Assassin !

— M. de Morville ! — s’écria M. de Brévannes en reconnaissant ce dernier à la lueur d’un jet de flammes.

— Tu as tué madame de Hansfeld, assassin ! — répéta M. de Morville.

M. de Brévannes recula d’un pas, tenant toujours son fusil à la main ; ses cheveux se dressaient de terreur. Il se précipita vers la femme dont le corps avait glissé à terre, mais dont la tête reposait sur le sofa…

Il reconnut Paula.

En s’apercevant de cette sanglante méprise, qui le rendait coupable d’un assassinat que rien ne