Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/217

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On retrouva, le lendemain, le châle d’Iris flottant sur un des étangs.

On se souvient que M. de Morville avait dit à Paula qu’un serment sacré le forçait de fuir toutes les occasions de la voir.

C’était encore une machination d’Iris.

Jalouse de ce nouvel attachement de sa maîtresse, elle était allée trouver madame de Morville, lui avait fait un effrayant tableau de la jalousie cruelle et soupçonneuse du prince de Hansfeld, capable, dit-elle, de faire tomber M. de Morville dans un sanglant guet-apens s’il s’occupait plus longtemps de la princesse.

Madame de Morville, épouvantée des dangers que courait son fils, lui fit jurer, sans lui découvrir la cause de son effroi, de ne plus songer à madame de Hansfeld à moins que celle-ci ne devînt veuve. M. de Morville, quoique ce serment lui coutât beaucoup, vit sa mère qu’il adorait, si émue, si suppliante, elle était d’une santé si chancelante, qu’il sentit que la refuser serait lui porter un coup terrible, peut-être mortel. Il céda… il promit.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Dix-huit mois après ces événements, Berthe Raimond, princesse de Hansfeld, partit avec Arnold et le vieux graveur pour habiter l’Allemagne, où ils se fixèrent tous trois.


FIN.