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les destins

       Qu’il sente parler en son cœur
       Sa louange ou sa flétrissure,
       Et qu’il saigne, si la blessure
       Atteste le devoir vainqueur !

       « Qu’en d’innombrables mains circule
       Le clair flambeau des vérités,
       Et que le bonheur s’accumule
       Accru des trésors hérités !
       Soyons prodigue de la vie,
       Et que la mort la multiplie
       Par un retour perpétuel
       Du froid sépulcre à la lumière,
       Comme un jet d’eau tombe en poussière
       Pour rejaillir du marbre au ciel ! »

Le terrestre chaos tressaillait en silence,
Comme un cheval qui sent que la course commence
Et cesse de hennir, et d’un ardent regard
Épie en frémissant les signaux du départ.

       Voici l’heure ! debout les races !
       Sur ce bloc aux multiples faces
       Étendez vos rameaux vivaces,
       Couvrez-le de féconds travaux !