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l’une des singularités que l’on observe chez les Sauvages du Canada : battu par les Iroquois, il devint iroquois, puis battu par les Algonquins, il redevint algonquin. Ajoutons que les Hurons, avec lesquels il avait eu tant de rapports, se rapprochèrent des Algonquins vers la même époque que lui probablement, entre 1560 et 1580.

Après le massacre de la rivière Puante, les Algonquins remportèrent une série de victoires qui leur donna de l’assurance et une grande vanité. À la fin du seizième siècle les Iroquois étaient détruits ou à peu près, « il n’en paraissait presque plus sur la terre, » mais « ce peu qui en restait, comme un germe généreux, poussa tellement en peu d’années qu’il réduisit réciproquement les Algonquins aux mêmes termes que lui[1]. »

Isolés comme ils l’étaient par toute la largeur de l’Ontario, les Houendats étaient plus rapprochés des territoires des Algonquins que de ceux où vivait leur propre race. D’ailleurs, le seul fait de s’être autant

  1. Relations 1660, p. 6.