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éloignés dans cette direction montra une tendance à se séparer du corps de la nation, si toutefois ils n’avaient pas été chassés de Montréal par les Iroquois eux-mêmes pour s’être montrés trop conciliants avec les Algonquins, ce qui n’est pas improbable.

On croit que les Houendats s’unirent de bonne heure aux Algonquins pour des fins de traite et de bon voisinage ; mais ils ne perdirent ni les mœurs domestiques ni la langue des Iroquois. L’alliance fut inaltérable, on le sait, malgré les malheurs qui fondirent à cause de cela sur les pauvres Houendats (Hurons), mais jusqu’à leur extermination ceux-ci conservèrent les traits particuliers à leur origine.

En 1599, Pontgravé voulut établir un poste de traite aux Trois Rivières, parce qu’il connaissait le lieu pour l’avoir déjà visité, mais son associé, Chauvin, qui avait d’autre vues, se contenta de faire le trafic à Tadoussac. La guerre régnait toujours entre les Sauvages.

Les Français commençaient à attirer les nations Algonquines, qui échangeaient avec eux leurs pelleteries pour des articles de