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Le sol est uni, battu par le courant ; par-ci par-là un amas de pierre en rompt l’égalité ; si vous regardez en haut, l’alvéole d’où ces pièces sont tombées est visible, mais cela a eu lieu avant que les eaux se fussent retirées ; nous ne le verrons pas recommencer.

Nous sommes douze personnes, dispersées en tous sens, chacun sa bougie à la main. Le jeu de ces flammes qui vont d’une ouverture à l’autre est magique.

Il n’y a pas deux passages ni deux grottes ou chambres d’un même niveau. Pour les atteindre il faut grimper ici, descendre là, ramper dans un autre endroit, enfin devenir ver de terre, selon le mot de M. Pélissier.

— À propos, comment se fait-il, dis-je, que nous respirions ici un bon air et qu’on n’y sente pas l’odeur de renfermé que j’appréhendais.

— Pour la simple raison que la caverne a livré passage à une rivière autrefois, et que puisque les eaux y coulaient et en