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HISTOIRE DES CANADIENS-FRANÇAIS

Les Trois-Rivières : — l’étendue de la paroisse de cette ville sera de tout ce qui compose la haute et la basse-ville, et la demie lieue d’étendue qu’il y a au dehors de la ville, à prendre du côté d’en bas, depuis le Cap de la Madeleine, en remontant le long du fleuve, jusqu’à la dite ville et depuis la dite ville, en remontant, jusqu’à la commune, icelle comprise, ensemble les profondeurs renfermées dans ces bornes, seront desservies par voie de mission, jusqu’à ce qu’il y ait lieu d’y ériger une paroisse.

Le fief des Pères Jésuites : — un quart de lieue de front, depuis la commune des Trois-Rivières en remontant, jusqu’à la concession d’Antoine Pelé ; la dite concession de trois arpents de front, depuis le dit fief, en remontant, jusqu’au fief de Vieuxpont, ce dernier fief de dix-sept arpents de front, en remontant, jusqu’à la concession du sieur de Tonnancour ; la dite concession de cinq arpents de front, en remontant, jusqu’au fief de Labadie ; le dit fief de vingt quatre arpents de front, en remontant, jusqu’au fief de Boucherville, ce dernier fief de dix arpents de front, en remontant, jusqu’aux concessions d’Ignace Lefebvre et autres ; les dites concessions, au nombre de cinq, contenant cinq arpents de front chacune ; le tout faisant vingt-cinq arpents d’étendue le long du fleuve, en remontant, jusqu’au fief du sieur de Tonnancour ; et le dit fief de Tonnancour, d’une lieue un quart de front, en remontant, jusqu’au fief du sieur Gatineau, le tout faisant ensemble deux lieues et demie d’étendue, ensemble les profondeurs renfermées dans ces bornes, — seront desservis, par voie de mission, jusqu’à ce qu’il y ait lieu d’y ériger une paroisse, à l’effet de laquelle mission il est permis aux habitants établis sur la dite étendue, de faire construire une chapelle dans le lieu le plus commode.

Grosbois, dit les Grande et Petite-Rivière Ouamachiche ou Sainte-Anne, situé sur le dit fief de Grosbois : — deux lieues et demie, savoir : demie lieue de front que contient le fief du sieur Gatineau, à prendre du côté d’en bas, depuis le fief du sieur Tonnancour, en remontant le long du fleuve et lac Sainte-Pierre jusqu’au dit fief de Grosbois ; et deux lieues de front que contient le dit fief de Grosbois, en remontant le long du dit lac, jusqu’au fief des héritiers du sieur de Grandpré, ensemble les profondeurs des dits fiefs et de celles du fief des héritiers Dumontier, étant au bout du dit fief de Grosbois, et sera la dite paroisse desservie, par voie de mission, jusqu’à ce qu’il y ait un nombre suffisant d’habitants pour fournir à la subsistance et entretien d’un curé.

La Rivière du Loup ou Saint-Antoine, sur le lac Saint Pierre : — deux lieues et trois quarts, savoir : une lieue de front que contient le fief du feu sieur Boucher de Grandpré, à prendre du côté d’en bas, depuis Grosbois, en remontant, jusqu’au fief de la Rivière du Loup ; une lieue de front que contient aussi le dit fief de la Rivière du Loup, depuis le dit fief de Grandpré, en remontant, jusqu’au fief des Ursulines des Trois-Rivières, et trois quarts de lieue de front que contient le dit fief des Ursulines, depuis celui de la Rivière du Loup, en remontant jusqu’au fief de Masquinongé, ensemble les profondeurs renfermées dans ces bornes, et sera la dite paroisse desservie, par voie de mission, jusqu’à ce qu’il y ait un nombre suffisant d’habitants pour fournir à la subsistance et entretien d’un curé.