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LA BANLIEUE DE PARIS



L’ARTICLE sur Pion des Loches nous a conduit en France. J’y suis, j’y reste — et cela d’autant plus volontiers que Paris et ses environs abondent en souvenirs canadiens.

Je me promène dans la rue du Canada, j’arrive aux casernes de la Nouvelle-France, je visite l’emplacement de l’ancien cimetière des Innocents, près duquel fut assassiné Roberval, au lieu de périr en mer, comme le dit une légende.



C’est dans la banlieue surtout que je retrouve les choses de notre passé. La ville mesure trois lieues en travers ; elle est ronde ; alors parcourez la lisière de terre, large de cinq ou six lieues, qui l’entoure et vous ferez un voyage de ceinture de la même longueur que d’Ottawa à Montréal, ou de Montréal aux Trois-Rivières — c’est pourquoi la ville des Trois-Rivières a une banlieue elle aussi.

Meudon, sa terrasse, ses jardins, ses bois charmants, me tentent tout d’abord. En 1871, les Prussiens bombardèrent le quartier Montparnasse de Paris du haut du terre-plein de Meudon. Rabelais était curé de Meudon