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les forges saint-maurice

Le roi ayant envoyé une commande pour obtenir des fers de divers genres, on répondit le 15 octobre 1738 que le martinet ou gros marteau n’était pas encore établi.

Le 22 avril 1738, Jacques Simonnet est parrain aux Trois-Rivières d’un enfant du baron Joannès, habitant du lieu, et on le qualifie de directeur des forges Saint-Maurice pour le roi. Le 17 novembre suivant, même lieu, il épouse dame Geneviève Boucher, veuve de Charles Hertel, écuyer, sieur de Chambly. Le registre de la paroisse dit : « Jacques Simonnet, écuyer, sieur de la Bergemont intéressé dans les forges Saint-Maurice, veuf de Marie Foissey et fils de Jean-Baptiste Simonnet, conseiller et secrétaire du roi et de dame Élisabeth Bériault, de la paroisse de Dompierre, diocèse de Langres ». Simonnet mourut aux Trois-Rivières en 1747.

Jean-Baptiste, fils de Jacques Simonnet, n’avait pas suivi son père en Canada. Il y a un ordre du 21 avril 1739, écrit à Versailles, qui accorde à ce garçon le passage « pour rejoindre son père. » Le 7 décembre 1739, aux Trois-Rivières, il est parrain d’Angélique, fille de Jean Aubry, des Forges. Il y a apparence qu’il était marié, car en 1742, il fit baptiser un fils aux Trois-Rivières.

Le 14 mars 1739, on lit l’acte suivant au registre de la paroisse des Trois-Rivières : « Sépulture d’un homme de Maskinongé vulgairement dit Lacharité (Laspron ?) qui misérablement fut hier écrasé aux forges Saint-Maurice sous une voûte de mine. »

Le président du conseil de la marine et des colonies écrit à MM. de Beauharnois et Hocquart, le 21 avril 1739,

    Québec. Il a été imprimé dans le Bulletin des recherches historiques, p. 287, septembre 1917.

    C’est de ce moment ou à peu près que le lieu prit le nom de « village des Forges ».