Page:Sulte - Mélanges historiques vol. 06, 1918.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

IX
LES FAMILLES DES FORGES, 1737-1740

Les travaux des Forges ayant été commencés par des Canadiens qui s’étaient improvisés fondeurs, marteleurs, charbonniers, etc., il fallut faire venir de France des gens du métier, comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents. Il s’agit maintenant de nous faire connaître ces ouvriers et je dois mentionner ici M. Émile Demaizière, receveur de l’enregistrement à Mâcon, Bourgogne, qui a fait des recherches sur les familles que je lui signalais. Le registre des Forges et ceux des Trois-Rivières m’ont servi de base. M. Demaizières a retrouvé les traces de toutes les familles que je lui ai mentionnées. Nous lui devons tous des remerciements.

Le 16 mai 1738 fut inhumé aux Trois-Rivières un homme des Forges appelé Antoine Petit, fils d’Antoine, marchand bourgeois à Dufresne, diocèse de Dijon, en Bourgogne. Il avait dû arriver en 1737, peut-être auparavant. L’endroit me paraît être Duesmes qui comptait en 1909 environ 260 habitants, canton d’Aiguay-le-Duc, arrondissement de Châtillon-sur-Seine, Côte d’Or, Bourgogne, ou Fresne plutôt, car en 1730 on parle des forges de cet endroit et c’est dans le même voisinage.

Pierre-François Michelin et sa femme Claire Filet, paraissent être arrivés de France en 1737, sinon avant cette date, avec leur fille Louise, âgée de quatre ou cinq ans. Le 20 janvier 1738, il est dit ouvrier aux Forges dans l’acte de baptême de leur fils, Pierre-Henri, dont le parrain fut Pierre-Henri Lalouette ou Lanouette et la marraine Aimée Godard. Je retrouve ce Lalouette en 1744 comme chauffeur aux