Page:Sulte - Mélanges historiques vol. 06, 1918.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
7
préface

ne partie des papiers provenant de l’administration des Forges ; il nous les fait parvenir ; M. Sulte les salue avec bonheur et s’empresse d’en faire l’analyse. La plupart des manuscrits ayant trait aux célèbres Forges, et rapportés chez nous avec une foule d’autres par Marmette, ce sont tout bonnement la correspondance du conseil de la marine et des colonies, des états de comptes, des bordereaux de paie, des quittances, des inventaires, en somme des pièces de comptabilité peu propres à émerveiller le vulgaire. Mais l’historien n’a-t-il pas le secret de rendre éloquents tous ces « chiffons de papier » ? En les examinant de près, il se rend compte que chacun d’eux contient des renseignements d’une valeur considérable sur tout ce qui caractérise une époque donnée.

Grâce à ces documents on peut se faire une idée de l’importance qu’avait l’industrie du fer dans un pays neuf, à une époque où l’on serait porté à croire qu’il n’en existait aucune.

Nous devons à M. Sulte quelque chose de plus que cet examen critique des vieux papiers des Forges. Plus précieux est le registre paroissial des Forges, contenant les actes de naissances, mariages et sépultures du lieu, que l’auteur découvrit, comme par hasard, dans le greffe des notaires. Lui seul n’a encore fait usage de ce cahier ; il en a extrait des données généalogiques dont bénéficie le présent ouvrage. Par ce substantiel appoint, nombre de familles provenant de la région des Trois-Rivières retraceront ici leurs origines demeurées jusqu’à présent obscures. Car l’auteur du « Dictionnaire généalogique », Mgr Cyprien Tanguay, n’a pas eu connaissance de ce registre paroissial des Forges. Et que d’autres informations M. Sulte n’a-t-il pas rencontrées au cours de ses recherches ! Il n’est pas possible de désirer da-