Page:Sulte - Mélanges historiques vol. 13, 1925.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
13
PAPINEAU ET SON TEMPS

Louis-Joseph, fils de ce dernier, naquit à Montréal le 7 et fut baptisé le 10 octobre 1786 (et non pas 1789). Il épousa, le 29 avril 1818, Julie Bruneau, de Québec.[1]

Ces deux derniers furent des hommes remarquables.

Joseph, né en 1752, étudia au séminaire tenu par les Sulpiciens de Montréal[2] et s’y distingua par la facilité avec laquelle il apprenait ce qu’on lui enseignait.

Le bureau de M. Delisle, dans lequel il fit sa cléricature,[3] était le rendez-vous des hommes qui s’occupaient de politique, bien que ce mot n’eût à peu près aucun cours à cette époque. On demandait des réformes. Tout le gouvernement était compris dans la personne du gouverneur et, bien que le général Guy Carleton fût un brave garçon, un habile administrateur, un bon ami des Canadiens, cela ne garantissait pas le régime qu’il plairait à son successeur de nous faire suivre. Les gens intelligents causaient de la situation et le jeune Joseph Papineau écoutait, sans se douter que vingt ans plus tard il représenterait les intérêts de ses compatriotes et que son fils Louis-Joseph livrerait pour eux des combats oratoires dont retentiraient tous les échos du pays.

Le 20 juillet 1773, Joseph Papineau était reçu arpenteur breveté et le 19 juillet 1780 il devenait notaire. La maison de Saint-Sulpice lui donna sa clientèle.

  1. Mgr Tangay, Dictionnaire généalogique, I, 312, 505 ; III, 53 ; VI, 206, 207.
  2. Garneau et L.-O. David disent qu’il étudia au séminaire de Québec.
  3. Il y entra en 1771.