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Avant-propos



L’étude que nous présentons aujourd’hui aux lecteurs de Benjamin Sulte date de 1899. C’est la substance, probablement incomplète, de trois conférences données aux États-Unis et publiées en partie, en 1900 et 1901, dans l’Indépendant, de Fall-River, Mass.

Papineau comme La Fontaine et Cartier, a eu le biographe qu’il méritait en M. A.-D. DeCelles. On ne saurait attendre mieux ou même autant de Benjamin Sulte parce que son travail est antérieur à celui de M. DeCelles. Il ajoute cependant de grands traits à l’histoire politique du pays de 1760 à 1841, et c’est ce qui nous a porté à le publier. Cette analyse critique d’une époque troublée où les nôtres ont été constamment aux prises avec les émissaires anglais qui voulaient nous en imposer paraîtra peut-être trop sévère à quelques-uns, mais elle aura l’avantage incontestable d’être juste et précise. Les opinions personnelles de Benjamin Sulte sont généralement acceptées de nos jours où l’on se rend compte, plus que jamais, du besoin de connaître les dessous de l’histoire et la philosophie des faits qui ont amené les libertés politiques dont nous jouissons à présent. Ce résumé, écrit sans programme arrêté, portera plutôt sur des comparaisons des modes de gouvernements de cette époque éloignée que sur la vie du grand tribun.

En nous reportant aux débuts du régime anglais, il paraît certain que si on nous avait imposé en 1763 une chambre élective nous aurions été fort embar-