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papineau et son temps

morceau, miette à miette, à venir jusqu’à 1890, qu’on lui a retiré ses « privilèges » et elle a eu assez de bon sens pour y renoncer, les uns après les autres, avec l’idée très juste qu’elle empêchait la révolution de tout emporter.

Édouard VII n’a pas vécu comme les princes de Galles ses prédécesseurs, uniquement entouré de courtisans et de gens de la très haute classe. Il s’est mêlé de bonne heure et avec bonheur à tous les éléments de la nation et a parcouru l’Europe en tous sens, acquérant une expérience extraordinaire pour un personnage royal. Je me souviens du temps où on lui faisait une pauvre réputation, parce qu’il se « fourrait partout ». Cet homme sortit de là diplomate accompli et souverain éclairé, comprenant la transformation des idées, les besoins de notre époque et ayant sous les yeux les réformes que la démocratie forçait sa mère à sanctionner. Il a agi comme roi selon ce qu’il avait su comprendre étant prince de Galles.