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Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/121

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rence dans les goûts ? Voici ma réponſe. Chaque eſpèce de beauté étant ſuſceptible d’un nombre infini de degrés, un objet qui en ſoi même a effectivement de la beauté peut en avoir très peu en comparaiſon d’un autre. Or quand on eſt accoutumé à ne voir que des objets qui ont déjà un certain degré de beauté & que l’on s’eſt familiariſé avec ce degré de beauté en le regardant comme la meſure abſolue du Beau, ſi l’on compare enſuite à cette meſure des beautés d’un moindre degré, on n’y trouve pas ce qu’on eſt accoutumé de chercher, l’eſprit ne peut produire les idées auxquelles il eſt accoutumé ; cela excite néceſſai-