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Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/234

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bien doit néceſſairement exciter en nous le ſentiment agréable, quand même ce bien ne nous appartient pas ; car les idées ont le même effet, quoique moins fort, que les choſes mêmes. Je tâcherai de m’expliquer diſtinctement ſur une choſe que chacun peut ſentir intérieurement, & qui ne peut être propoſée que difficilement.

Quand ont fait bien attention à ſoi-même, on obſerve que les idées des choſes abſtentes font ſur nous des impreſſions ſempblables à celles que feraient les choſes mêmes dont nous avons l’idée. Quand on peut ſe repréſenter vivement un orage dangereux ſur mer, on ſentira