que nous espérons. C’est en elle que reposent les intérêts les plus chers de la Nation ; c’est par elle que les Citoyens de couleur veulent & doivent être régénérés.
Vous ne participerez pas, aux préjugés odieux dont nous sollicitons la proscription ; vous ne vous laisserez pas surprendre par les allégations de nos Ennemis. Avant même de prononcer sur la motion de M. de Curt, vous daignerez statuer sur le sort des Citoyens de couleur.
Ils sont en instance devant vous ; leur Adresse a été entendue & admise ; les pouvoirs de leurs Députés sont au Comité de vérification ; il faut les voir, les entendre, les juger.
Ce ne sera qu’après les avoir jugés que vous pourrez prononcer sur la nécessité d’un Comité Colonial. Ce ne sera qu’après avoir entendu les Citoyens de couleur, que vous pourrez prononcer sur les besoins & la Constitution des Colonies.
Nosseigneurs, les Blancs ne vous ont parlé que de leurs maux, ils sont presque tous imaginaires : c’est un conflit d’autorité qu’ils élévent entr’eux & les Administrateurs des Colonies ; & certes ce conflit ne nous intéresse que pour augmenter nos craintes, pour accroître notre désespoir.
Les Citoyens de couleur ont dénoncé des maux bien plus réels. Ces maux doivent
