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Page:Sur la Tombe de Huysmans, Collection des Curiosités Littéraires, 1913.djvu/47

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n’admettre que l’anomalie et la déviation, — l’exception même étant abhorrée, si elle impliquait l’équilibre de la force ou de la grandeur.

L’avenir s’étonnera de l’enfantillage inouï d’un livre à succès, où les orchidées de l’Inde, — par exemple, — sont estimées supérieures aux plus belles fleurs de l’Occident, par cette raison, passablement hollandaise, qu’il est difficile de les avoir et que cela coûte beaucoup d’argent !…

Il est vrai que l’expérience finissait par une dégoûtation salutaire. L’auteur, écœuré de son identique radotage, fermait tout à coup son livre en poussant un grand cri vers Dieu… Comment deviner que cette clameur était encore un artifice littéraire ?

À dater de ce jour, Huysmans fut regardé comme un pessimiste qui évoluait vers le christianisme. On put même croire cette évolution virtuellement accomplie chez un écrivain qui vantait lui-même son indépendance et qui ne devait, en somme, avoir obéi qu’à ses facultés esthétiques. Ne fallait-il pas notre époque de démolition et de tremblement pour qu’une telle aventure devînt possible ?… Il s’écrivit là-dessus de très amples phrases.

Un homme qu’on disait extraordinaire, poussé