Page:Sur la Tombe de Huysmans, Collection des Curiosités Littéraires, 1913.djvu/55

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pète pour la troisième fois, un concept générateur, un substrat métaphysique dont la norme fût inflexible, et cela ne cadrait pas plus avec les facultés cérébrales du dilettante qu’avec les instincts du profanateur.

Le pédagogue providentiel à qui l’auteur de Là-Bas doit les trois quarts de son livre se serait assurément réjoui dans l’ombre de lui avoir suggéré un chef-d’œuvre, mais je doute qu’il supporte sans indignation l’ignominieux travestissement de sa pensée.

Non content d’accommoder en blasphèmes orduriers les effusions embrasées d’une âme qui s’est répandue devant lui, Huysmans, en son vingtième chapitre, a découvert, à son propre insu, le moyen de ridiculiser jusqu’au paradoxe et jusqu’à la chie-en-lit, les confidences religieuses du plus douloureux espoir !

C’est pousser fort avant, je crois, l’abus du calepin documentaire et je ne sais pas si même l’inqualifiable méfait d’avoir publié simplement des lettres de femme[1] qu’il n’eût pas été capable d’inventer est plus odieux et démontre un cœur plus bas que l’innocence affreuse de cette imbécile profanation.

  1. Mme H. M., maîtresse de Péladan.