Page:Sureau - La Légende de Gayant, 1856.pdf/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA LÉGENDE DE GAYANT.


Séparateur



Le pourquoi des enfants bien souvent embarrasse.
C’est un petit serpent qui vingt fois nous enlace
Et nous tient en émoi : nous croyons le saisir ;
Il s’échappe et revient toujours nous assaillir.
Ce serpent, d’un enfant prend la petite langue
Et d’un père savant arrête la harangue.
Le père, alors surpris, mais impatienté,
Dont l’esprit au contact des affaires butté
N’est plus flexible assez pour raisonner science,
Le plus souvent, hélas ! impose le silence.
Alors, l’enfant déçu s’en va bien tristement,
L’esprit bouleversé. — Je vais dire comment
D’un embarras semblable est sortie une mère.