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Page:Surell - Étude sur les torrents des Hautes-Alpes, 1841.djvu/37

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CHAPITRE III.


Des trois parties qui constituent les torrents ; du bassin de réception ; du canal d’écoulement.

Il ressort, de la définition même des torrents, que, si l’on observe attentivement leur cours, depuis leur source la plus élevée jusqu’à leur débouché dans les grandes vallées, on y doit distinguer trois régions, qui sont d’ailleurs nettement caractérisées par leur forme, par leur position, et par les effets constants que les eaux exercent dans chacune d’elles.

D’abord, une région dans laquelle les eaux s’amassent, et affouillent le terrain. Elle forme un bassin, caché dans la montagne, à la naissance du torrent.

Puis une autre région, dans laquelle les eaux déposent les matières provenant de l’affouillement. Elle forme un large lit, situé dans les vallées.

Enfin, entre ces deux régions, une troisième, où se fait le passage de l’affouillement à l’exhaussement. — On conçoit, en effet, que si le torrent passe d’une action à une action directement contraire, il doit exister une limite, où finit la première, et où la seconde commence. Cette limite, qu’il est toujours possible de déterminer, comprend une région plus ou moins