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ARRIVÉE DE CHEIKH ALI. (Voyez p. 150.)


IX

Détresse pécuniaire. — Départ de M. Houssay pour Dizfoul. — Proposition de Cheikh Ali. — Arrivée de Cheikh Taher. — Éclipse de lune. — Retour de M. Houssay. — La frise des lions.


29 mars. — Tandis que Mirza Abdoul-Raïm nous oblige sous peine de famine à manger ses horribles moutons, — car nous les mangeons, — le sous-gouverneur de Dizfoul essaye de prendre la mission par la disette pécuniaire.

Les pluies ont laissé à M. Babin le loisir d’apurer les comptes et de constater que les sacs de krans se dégonflaient à vue d’œil. Avant d’attaquer la réserve, il était prudent de réclamer une partie des fonds déposés chez le banquier de Zellè Sultan. Marcel écrivit une lettre aimable au sous-gouverneur de Dizfoul. Il le priait d’envoyer sous escorte deux cents tomans, contre un reçu de pareille somme remis au messager.

Depuis trois jours nous étions sans nouvelles de notre ambassadeur ; ce soir, il est revenu larmoyant. En fait d’argent, on l’a gratifié de coups de bâton. Le cas revêt un caractère d’autant plus grave que le sous-gouverneur s’est approprié le reçu. Marcel a conservé par devers lui une somme suffisante pour vivre dans ce maudit pays et le quitter même, s’il y avait urgence ; mais il faudrait renoncer aux fouilles.

Aux grands maux les grands remèdes.