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types d’Obock. (Voyez p. 10.)


À SUSE

JOURNAL DES FOUILLES


1884-1886


Je ne m’inquiète pas si les oiseaux volent à ma droite du côté de l’aurore et du soleil, ou à ma gauche vers les ténèbres immenses : le meilleur des augures est le combat pour la patrie. »
(Homère, Illiade.)

I

Préparatifs de départ. — À bord du Tonkin. — Philippeville. — Canal de Suez. — Obock. Le roi Ménélik et sa cour.


Je venais de traverser la Perse, du Caucase au golfe Persique, de la Gédrosie à la Susiane, lorsque je pris, à Bouchyr, le bateau qui devait me rapatrier. Les hautes montagnes du Fars s’évanouissaient à l’horizon ; je leur dis un adieu que je croyais éternel. Fatigués, malades, anémiés par la fièvre, M. Dieulafoy et moi revînmes en France avec le ferme dessein de ne plus nous désaltérer à des