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LA FRISE DES LIONS.
LION ÉMAILLÉ.


X

État des fouilles. — Premières lettres de France. — Départ d’un courrier. — Indignation d’Abdoul-Raïm. — Double découverte.


Les pluies abondantes de la fin de mars avaient amené des éboulements et mis à nu dans la tranchée L du tumulus nº 2 un mur de terre crue. Le déblayement fut conduit avec soin, et le mois ne s’était pas achevé qu’on avait découvert plusieurs parements parallèles ou perpendiculaires entre eux. Diriger les recherches, retrouver les joints indistincts, remettre sur la piste des ouvriers sauvages et maladroits, est une laborieuse tâche.

Les murs, fort dégradés, se dérobent d’autant mieux qu’ils sont criblés de tombes, auxquelles on aboutit par des puits creusés entre le parement extérieur et les éboulis.

Il faut dégager joint par joint chaque brique et, quand ce fastidieux travail est terminé, suivre le fil conducteur si péniblement dévidé, sans laisser aux Dizfoulis le loisir de le perdre à nouveau. On reconnaît aujourd’hui, dans ces énormes murs de terre, le couronnement d’un ouvrage défensif des plus compliqués.

Le dallage des courtines paraît réglé à six mètres au-dessous du terrain superficiel ; le sol ancien se rencontrera sans doute à sept ou huit mètres plus bas.